Une après-midi...

Jeudi, après les cours. Kyoko venait tout juste de sortir de l'amphithéâtre dans lequel se tenait les cours de journalisme que le jeune femme suivait assiduement. Et, environ 1/2 heure après que la sonnerie stridente aie annoncé la fin de la journée pour les étudiants de l'université, notre demoiselle devait se rendre au petit snack asiatique qui devait se trouver à environ 1 kilomètres du campus. Elle y allait souvent à pied, toute seule, car les rues, à cette heure de la journée, étaient encore baignées de lumière, même lorsque le soleil déclinait, teintant alors les facades des maisons et des immeubles d'un orange lumineux.

Kyoko se trouvait sur le campus. Cette immense étendue verte où se parsemait les différents bâtiments qui composaient l'université de Los Angeles. La jeune femme ne pouvait pas encore prétendre connaître cet endroit par coeur, mais elle aimait penser que, dans quelques années, se seraient chose faite. Mais, jusque maintenant, les batisses gardaient leur part de mystère pour Kyoko. Et d'ailleurs, elle aimait ça. Kyoko aimait tout ce qui avait un peu de mystérieux, les choses où il fallait réfléchir pour déceler leurs secrets cachés. Un peu comme une chasse au trésor. Si c'est trop facile, on est vite déçu.

Ses amies avaient souvent dit à notre demoiselle qu'elle aurait dû être archéologue, plutôt que journaliste. Mais Kyoko avait toujours soutenu que le journalisme était sa vraie passion, celle pour laquelle elle était prête à sacrifier sa vie pour faire carrière. Il faut dire que la jeune femme a un peu ça dans les gènes, vu que son père avait commencé les mêmes études, sans pourtant les terminer. Et, tout petite, son père lui contait mille et une histoires inventées par lui. Et puis, Kyoko avait un goût particulier pour l'écriture. Adolescente, il arrivait que le jeune fille s'enferme dans sa chambre tout un après-midi, en écrivant des poèmes, des articles sur des événements importants de sa vie. Son père était très fière d'elle. C'est durant cette époque que Kyoko sû qu'elle serait son métier.

Et voilà qu'elle était ici, sur le campus d'une prestigieuse université, où elle apprenait son futur métier. Du moins, si elle réussissait ses études. Mais d'après ses professeurs, cela ne faisait aucun doute. Kyoko était une élève appliqué et qui participait au cours. Que demander de plus? Ah si. Ses rédactions étaient surprennantes de maturité et d'objectivité. D'ailleurs, ce fut sans mal si elle fut engagée dans le journal de l'école. Ca, notre demoiselle pouvait sans vanter. Peu de premières années avaient accès au journal du campus. Bien sûr, notre demoiselle n'occupait pas un poste très important, étant casée à la colonne "potins". Mais cela lui suffisait amplement.

Il n'y avait que quelques minutes que la sonnerie avait retentit, et Kyoko traversait déjà à grandes enjambées les pelouses bien vertes et grasses, se dirigeant machinalement vers la sortie de l'université. Elle connaissait le chemin par coeur. Et pourtant, elle avait comme l'impression qu'aujourd'hui, ce ne serait pas comme que les autres jours. Comme si quelqu'un chose d'inévitable allait se produire. Chose qui n'allait pas tarder à arriver, au grand désarroi de Kyoko...

L'étendu de l'esprit tordu de la jeune Joleene attendait des sommets. Elle était resté tranquille pourtant, cette matinée-ci, discrète et éffacée. Elle ne cherchait rien d'autre qu'à rêver. Elle regardait dehors, la fenêtre étant son seul objet de distraction. Les oiseaux volaient, elle aurait aimé partir d'ici, quitter ce cours de français qui ne lui servirait à rien. Elle était une artiste, elle. Elle avait sa dans le sang. Il fallait qu'elle est un appareil et toutes ces petites choses insignifiantes qui font d'une personne un artiste, elle les avait. Mais aujourd'hui, rien. Elle avait décidée que les bonnes blagues à deux sous, c'était fini, comme beaucoup de chose d'ailleurs. Elle se tourna vers le tableat, prenant en note ce qu'elle pouvait comprendre à toutes ces métaphores. Pour elle, seules les images parlaient, rien d'autre. Elle soupira et posa son menton dans sa main. Les cours, choses ennuyeuses, de la faute à qui ? La sonnerie sonne et délivre enfin leurs élèves. Joleene se lève, croisant le regard de certains. Ici, un Corso, là, Malvin... Que de monde. Elle n'aime pas la foule. Elle ramasse ses dessins, notes et autre babioles dans son sac et sort. Malvin la salut mais pars rapidement. Lui a cours... Mais pas elle. Il es en section économie...

Elle tourne les talons, sort de sa poche un paquet de clope et un briquet noir. Elle en prend une et l'allume, la posant au bord de ses lèvres. Elle est enfin délivrée, libre et sans attache. Elle sort du bâtiment, croisant le regard suspicieux du petit Rune. Gentil garçon... Certes, mais son ami n'a rien à voir avec lui. Brun ténébreux, voir bohémian.. Il inspire le vice, celui-là, avec ces yeux de démon et son sourire vicieux. Elle lui envoit un Fuck magistral et tourne les pattes. Elle ne reviendra que dans trois heure, la Physique n'étant pas sa dose... Vaut mieux esquiver le cours. Elle tire une bouffée, sortant automatiquement d'entre ces fines lèvres rose pâle. Elle attrape son appareil photo, entreposé dans son sac au milieu des crayons, cahiers et autre machine folle qui créer son univers, la Zone 51. Elle délivre son cou de son écharpe et l'y fourre, sans grâce et retenu. Elle relève les yeux, le parc s'offre à elle.

Jolee ' Bon... on va où ma fille ?

Avec le soleil éclatant au dessus du feuillage d'un vert foncé des arbres, Miss White n'hésite pas. Elle saute une barrière, délimitant le parc et les cours, d'un saut grâcieux, presque gymnastique et... Non, ne se rate pas à l'atterissage. La peste inspecte son appareil photo alors qu'elle marche rapidement. Elle irait bien au resto asiat... Avec un peu de chance, elle y croiserait Miya. Miya, jeune blonde nippone, sourire aussi large qu'une babane, la pêche, ayant finie ces études, ayant tout pour réussir, et qui finit en réalité part s'eclipser avec un groupe de J-pop et surtout, à faire la serveuse dans un resto délabrée. Fun en gros. Jolee marche de plus en plus vite, toujours la tête basse, en regardant son appareil photo... Mais un mauvais préssentiment la sort de ces songes, elle lève la tête juste à temps, et là, c'est le choc.

Elle rentre de plein fouet dans une asiatique... Mais y en a partout décidément ?! Elle bafouille, ronchonne, jure et pousse la jeune femme qui lui fait office de poids. Elle serelève, mécontente, voir même hors d'elle... Dans une sorte de colère, comme seulement Miss White peut en avoir.

Jolee ' Oh, la jap, tu pourrais pas regarder où tu marches, non ? C'est trop demandé ?!

Elan de modestie... He... Nah. Joleen se laisse tomber sur le sol et cherche la fine lentille qui vient de s'échapper de l'objectif de son appareil, un truc qui vaut bien cher... Bon, le prix on s'en fout un peu, mais c'est plutôt que c'est SA lentille, à elle, à Joleene White, et si la jeune femme veut pas avoir de problème, vaudrait mieux qu'elle la trouve, et rapidement... Miss White n'est pas du genre si blanche et pure que ça... D'ailleurs, ça se remarque, vu comment elle est fringué. Son pantalon à peine bien portant, de trois tailles au dessus de la sienne, tenu d'une ceinture de cuir usé, pantalon d'ailleurs troué de partout, déchiré et exactement, pourri. Des chaussures, non, des écrases merdes maudites, et un T-shirt très simple. Elle tâte le sol, jurant encore...

Jolee ' Fais chier, fais chier, fais chier...

K

yoko allait être en retard, si elle ne se dépêchait pas un peu. La jeune femme n'était pas du genre à marcher vite, c'est pour cela qu'elle devait se dépêcher pour ne pas arriver en retard à son boulot. Sa patronne était très exigeante envers ses employés, et notre demoiselle ne pouvait pas se permettre le moindre retard. Son boulot était payé 13$ de l'heure, et cela suffisait à peine à Kyoko pour louer son petit studio, et la patronne les avait mis en garde que pour chaque minute de retard, se serait 1$ en moins. Depuis, la jeune femme courait presque pour être 5 minutes en avance, histoire d'être bien sûre. Et là, elle se surprenait à flaner sous le soleil de l'après-midi, humant avec délice les senteurs des fleurs et des arbres ornant toute cette verdure. Oui, Kyoko aimait le campus. Autant que son ancien jardin, au Japon. Ses parents avaient planté un immense cerisier, qui fleurissait beaucoup au printemps. Kyoko l'adorait. D'ailleurs, elle aurait voulu que sa petite soeur s'appelle Sakura [Fleur de Cerisier, en Japonais], mais se fut finalement Natsuki. Mais le Campus était vraiment beau. La jeune femme n'aurait pas pu demander mieux!

E

t se fut le choc. Kyoko avait percuté une autre personne. Et elles tombèrent. La jeune femme que notre demoiselle avec qui notre demoiselle était entrée en collision poussa la Japonaise au moyen de son coude sur la poitrine de Kyoko. Celle-ci eut un petit cri étouffé, et se releva à la suite de la demoiselle, qui lui lança une réplique cinglante. La jeune femme s'apprêtait à répliquer mais l'autre se laissa tomber à genoux sur le sol, semblant chercher quelque chose... Et c'est là que Kyoko remarqua l'attirail de l'autre. Un appareil photo. Son père en avait un, mais il ne l'utilisait que rarement. La japonaise remarqua aussi qu'il manquait la lentille à cette appareil, et en déduit que ce devrait cela que la demoiselle cherchait frénétiquement dans l'herbe, tout en jurant.

"Fais chier, fais chier, fais chier..."

"Je peux t'aider peut-être?"

Kyoko ne s'attendait pas trop à une réponse sympathique que la part de son intelrocutrice, vu avec qu'elle dédain celle-ci l'avait sermonné lorsque toutes deux s'étaient cognés. Mais la jeune femme n'était pas trop rancunière. Alors, elle abandonna les injures et troqua celles-ci contre sa sempiternelle bonne humeur. Un grand sourire aux lèvres, tel était son vrai visage, sa vraie nature. Alors, elle s'abaissa et commenca à scruter l'herbe, à la recherche de la lentille de l'autre.

"Je m'appelle Kyoko Kazuoki. Et vous?"

Elle préfèrait vouvouyer, on ne savait jamais. Alors, elle était polie. C'est ce que ses parents lui avaient toujours appris...

La main fouillait la moindre parcelle de terre, recouverte de cette satané herbe qui gâchait sa vue de petit lynx borgne... Borgne ? Non, Joleene avait une excelente vue, c'est pourquoi elle aimait prendre les choses de loin, surtout les cathédrales. Elle aimait bien ces monuments... Surtout les clocher. Peut être car la merde l'inspirait, et comme elle voyait tous les jours, aglutinaient dans son bus... Héhé. Elle se frappa le front, ses genoux alors vert feuille.

Et dire qu'elle était presque heureuse d'être ici... La fin du monde. C'était ça, c'était la fin du monde. Il fallait réellement que le foutu Eternel la fasse chier ainsi jusqu'à la fin de sa vie ? Jolee maudissait tout ce qui était à porter, et en premier lieu cette satanée étrangère qui lui avait foncer dedans, à elle ! A elle, Jo-lee-ne Whi-te ! Elle ! Dans son arrogance immense, Joleene grognait comme un chien, cherchant la lentille.

Jolee ' Fais chier, fais chier, fais chier...

Kyoko ' Je peux t'aider peut-être?

Joleene releva la tête vers la Japonaise, avec des yeux aussi rond que des lunes, et cette air de chat enragé... Aider ? Soit cette fille n'était réellement pas bien dans sa tête, soit elle ne savait pas à qui elle avait à faire. Dans les deux cas, Joleene étouffait un petit rire sarcastique. Et dire qu'il y avait des chieurs partout dans le monde, et il avait fallut que Jolee rentre dans un d'eux.. A cette pensée, elle se releva, capturant dans la paume de sa main la lentille si longuement désirée.

Jolee ' Je crois pas, non, si c'est pour faire encore pire que maintenant, vaut mieux s'abstenir de tous gestes...

Joleene n'aimait rien, mais alors si en plus on touchait à son appareil photo ! Si Malvin était là, il aurait sûrement sourit et puis elle aurait engagé la conversation, Joleene aurait encore piquer une crise de jalousie mêlée à la colère pour SA vomissure, à elle... Non, pas son petit ami, juste Malvin. Le genre gros bouseux qui gerbe au moindre dérapage ou petit saut d'adrénaline... Pourquoi Jolee s'y était attachée ? Elle ne s'était jamais poser la question jusqu'ici.. Peut être car c'était Malvin, le petit voisin qui lui prêtait les play mobils et qui l'appelait pour jouer au hockey en hiver, sur l'étan ? Joleene n'y avait jamais réfléchi... Celà faisait tellement de temps qu'elle le connaissait qu'elle en oubliait qu'il était " Malvin, le looser ", aucun goût, aucune beauté, aucune grâce. Une vomissure quoi.

Kyoko ' Je m'appelle Kyoko Kazuoki. Et vous ?

Joleene releva la tête vers Kyoko. C'était trop long comme nom ça... Kyo, pour la prochaine engueulade. A ces paroles, Jolee eut un petit rire narquois, accompagné d'une tête dans l'genre " t'es paumée ? ". Non, c'est vrai, qui ne connaissait pas la pourriture de vermisseau de rejeton de White ? Peu de monde. De toute façon, depuis qu'elle s'était teint les cheveux en vert, on ne l'appelait plus que Green... Mais c'était du passé ça. Maintenant, c'était White, ou rien du tout. Elle adressa un mauvais sourire à la nippone et lui répondit.

Jolee ' J'me disais aussi, une fashion qu'à pas peur, ça peut être que quelqu'un qui me connaît pas.. M'enfin, moi c'est Joleene White, Jolee pour les amis...

Elle eut un autre sourire, plus féroce.

Jolee ' Mais je n'ai pas d'amis. Alors on m'appelle White.

Pourquoi dire ça alors qu'elle avait Malvin ? Car elle ne considérait pas Malvin comme un ami, mais comme une vomissure bon sang ! Sa vomissure, son bout en train et émissaire à la fois, celui qu'on latte comme on peut rigoler avec. Rien de plus. Non, aucune attache, Joleene n'avait jamais voulu s'attacher à qui que ce soit, et la seule fois où elle s'était attacher à quelqu'un, Monsieur l'Eternel avait décidé du contraire et lui avait envoyer une belle paire de longue jambe. Alala ! Joleene remit alors la lentille à sa place, soufflant sur son appareil et releva la tête vers la nippone.

Jolee ' Je t'ai jamais vu toi... T'es à l'université au moins ?

Joleene, quelle manque de galenterie...